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LES TEMPS QUI CHANGENT
Réalisateur : André Téchiné
2004 (français)
Avec Catherine Deneuve, Gérard Depardieu,
Gilbert Melki, Lubna Azabal, Malik Zidi, Tanya Lopert.
Antoine est envoyé à Tanger pour superviser un chantier. Il y retrouve Cécile...
Ils se sont aimés il y a trente ans, se sont quittés, et ne se sont jamais revus.
Elle, s'est mariée au Maroc et a refait sa vie.
Lui, n'a jamais su oublier, ni guérir. Il n'a plus qu'une idée en tête : la reconquérir.
REVUE DE PRESSE
Le
Nouvel Observateur (décembre 2004) - Extraits d'un entretien avec
André Téchiné .
Le Nouvel Observateur. – Quel a été l’élément déclencheur du film? Tanger, les personnages, le couple Deneuve-Depardieu?
André Téchiné. – Tout cela, en condensé. Le désir de réunir un couple mythique, de voir ce que chacun était devenu, de les humaniser le plus possible. Qu’advient-il s’ils sont mis en contact avec la réalité? C’est la première question. J’ai eu envie de les plonger dans le tourbillon de la vie, de les confronter à d’autres personnages qui doivent se débattre avec les difficultés de la vie. Ils arrivent avec leur image, leur expérience, qui me dispensent d’expliquer les personnages, d’évoquer leur passé, et mon ambition est qu’alors le spectateur oublie qu’il a affaire à Catherine et Gérard. Autre désir, celui de situer un deuxième film à Tanger, où j’avais déjà tourné «Loin». J’avais envie de me trouver à nouveau dans cet espace-frontière, sorte de point de rencontre entre le Nord et le Sud, ouvert à la fois sur l’Afrique, les pays arabes et l’Europe. Un lieu où l’adaptation à la mondialisation est plus visible, plus pal-pable que n’importe où ailleurs. Les espaces-frontières représentent aussi pour moi la traversée du miroir: comment renaître et comment vivre dans le présent, en portant le poids du passé, mais sans être écrasé par lui, sans en être victime, comme Antoine. Et puis qu’en est-il aujourd’hui du sentiment amoureux?
Le Nouvel Observateur. – Quel a été l’élément déclencheur du film? Tanger, les personnages, le couple Deneuve-Depardieu?
André Téchiné. – Tout cela, en condensé. Le désir de réunir un couple mythique, de voir ce que chacun était devenu, de les humaniser le plus possible. Qu’advient-il s’ils sont mis en contact avec la réalité? C’est la première question. J’ai eu envie de les plonger dans le tourbillon de la vie, de les confronter à d’autres personnages qui doivent se débattre avec les difficultés de la vie. Ils arrivent avec leur image, leur expérience, qui me dispensent d’expliquer les personnages, d’évoquer leur passé, et mon ambition est qu’alors le spectateur oublie qu’il a affaire à Catherine et Gérard. Autre désir, celui de situer un deuxième film à Tanger, où j’avais déjà tourné «Loin». J’avais envie de me trouver à nouveau dans cet espace-frontière, sorte de point de rencontre entre le Nord et le Sud, ouvert à la fois sur l’Afrique, les pays arabes et l’Europe. Un lieu où l’adaptation à la mondialisation est plus visible, plus pal-pable que n’importe où ailleurs. Les espaces-frontières représentent aussi pour moi la traversée du miroir: comment renaître et comment vivre dans le présent, en portant le poids du passé, mais sans être écrasé par lui, sans en être victime, comme Antoine. Et puis qu’en est-il aujourd’hui du sentiment amoureux?
Le Point (décembre 2004) - Olivier De Bruyn
Dans « Les temps qui changent », André Téchiné filme la permanence d'un amour. Avec deux acteurs fétiches : Deneuve et Depardieu. Tanger, aujourd'hui. Ville-frontière : flux de clandestins et trafics divers. Antoine (Gérard Depardieu), la cinquantaine lasse, dirige un important chantier. Objectif apparent : faire fructifier un business que l'on devine lucratif. Objectif réel : renouer des liens avec Cécile (Catherine Deneuve), la femme qu'il a passionnément aimée trente ans auparavant et qu'il n'a jamais oubliée. Cécile, elle, vit à Tanger depuis des années. Mariée à un médecin, mère d'un grand enfant de 20 ans, elle paraît mener une existence confortable à l'abri des soubresauts sentimentaux et existentiels. Mais une certaine nervosité, une impatience désordonnée trahissent de secrètes fêlures intérieures. La réapparition inattendue d'Antoine semble d'abord importuner Cécile. Qui feint l'oubli. Antoine se désespère, se crispe, rumine des idées noires. Ni le temps ni l'âge n'altèrent l'intensité passionnelle : Antoine en est persuadé, son histoire avec Cécile relève toujours de l'évidence. Malgré tout, malgré elle.
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