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L'ENVIRONNEMENT

La nature a été particulièrement prodigue avec Tanger. Sa position géographique très particulière lui confère un climat quasi insulaire se singularisant du reste de la zone nord du Maroc (1). Une température stable tout au long de l'année, une forte pluviosité en hiver, de nombreuses sources d'eau, un fort ensoleillement en été accompagné d'un fréquent vent d'est ... telles sont les caractéristiques climatiques principales de Tanger et de sa région.


Iris tingitana
Variété d'Iris bulbeux endémique de Tanger.

Le résultat en est une végétation unique au Maroc : composée d'essences européennes et tropicales d'une rare luxuriance. Matisse y fut particulièrement sensible : "[...] Mon esprit était exalté par ces grands arbres, très hauts, et, dans le bas, ces acanthes si riches qui formaient comme un équivalent d'intérêt par leur somptuosité."

La zone de Tanger a été probablement davantage boisée dans l'Antiquité que de nos jours. L'olivier, la vigne, le blé y étaient cultivés jusque récemment. Les noms de certains villages en perpétuent le souvenir : Aïn Bellout (source des glands), Aïn Dalia (source de la vigne), Aïn Zeïtoun (source des oliviers). Voici une description d'un certain William Lemprière, chirurgien britannique, faite en 1789 : "Les environs de Tanger sont couverts de vignobles. On y voit quelques vergers ensemencés en blé." (2).

Aujourd'hui, les principales essences de la région de Tanger sont le chêne-liège, le chêne vert, le pin parasol, le cèdre de l'Atlas ...

Le Détroit de Gibraltar loin d'être une barrière, constitue un véritable lien entre l'Europe et l'Afrique d'une part, et entre l'Océan Atlantique et la Mer Méditérranée d'autre part. De ce fait, la région de Tanger est un lieu de passage priviliégié d'un grand nombre d'espèces animales migratrices. Parmi les oiseaux, citons les cigognes blanches, les vanneaux, les sansonnets, diverses espèces de canards ... La faune marine est représentée en partie par les dauphins, les mérous, les thons, les germons, les maquereaux, les rougets, les anchois et bien d'autres ... Les mammifères terrestres sont représentés par le sanglier berbère, le magot ...

De fait, Ulrich Deil (3) rappelle que la région de Tanger appartient davantage à l'aire biogéographique européenne qu'africaine. Ceci signifie que les espèces animales et végétales qui y vivent se retrouvent plus souvent sur la côte européenne proche que dans l'arrière-pays de la péninsule tingitane.

Laissons Michel Ponsich conclure cette très courte description : "Il semble que la nature ait voulu dans la région de Tanger, se mettre au service de l'homme et l'aider à vivre et à prospérer. Les montagnes sont une véritable ossature dressée pour protéger des intempéries une vaste surface de plaines cultivables, riches en humus, en azote et en potassium, qui conviennent aux céréales, et que trois grands cours d'eau irriguent à longueur d'année; les vents d'est sèchent une atmosphère qui, sans eux, serait trop humide; le soleil assèche un sol gorgé d'eau et en tire une végétation luxuriante. Enfin, les animaux les plus éloignés s'y donnent rendez-vous ..." (4).

Tout ceci vaut certainement d'être préservé, non ?


NOTES

Note 1 : Ponsich 1970, pp17-22. (retour à la ligne)
Note 2 : Le Maroc il y a cent ans. Souvenirs du chirurgien Lemprière. Albert Savine 1890. A partir de la relation de voyage de William Lemprière : A Tour from Gibraltar to Tangier, Sallel, mogodore, Santa-Cruz, Tarudant and thence over Mount Atlas to Morocco. 1791. (retour à la ligne)
Note 3 : Ulrich Deil. Le tangérois : aspects biogéographiques et problèmes de conservation des ressources végérales. In Tanger. Espace, économie et société. Editeur Mohamed Refass 1993. pp. 17-30. (retour à la ligne)
Note 4 : Ponsich 1970, p. 22. (retour à la ligne)

LIENS INTERESSANTS

L'Iris tingitana : page botanique de notre concitoyenne Natacha Mauric.

Le Figuier de barbarie. Intérêt agricole et environnemental au Maroc de la culture de cet arbre.