Christine KEYEUX


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Ibn Batouta... c'est toi !


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IBN BATTOUTA … C'EST TOI !

Exposition du 2 au 16 décembre 2005

Fascinée par la figure d'Ibn Battouta, la plasticienne Christine Keyeux, élevée à Tanger, réunit en juin 2003, avec l'aide de l'association Al-Boughaz, 240 enfants de la ville et de la médina de Tanger et leur fait réaliser une fresque en papier de 42 mètres où les pérégrinations de cet infatigable bourlingueur seront relatées en long et en large.

 

L'année suivante, profitant du parcours d'artistes " Vagabond'art ", elle invite les élèves de l'école de Chaumont à prendre la relève en s'inspirant d'une rencontre fictive entre Ibn Battouta et Geneviève de Brabant et de la découverte par le voyageur des paysages brabançons. La centaine d'enfants impliqués - auxquels s'étaient mêlés quatre petits tangérois venus partager leur propre expérience - réaliseront une fresque en dix tableaux devant laquelle défileront pas moins de 10 000 personnes…


Cette année, l'aventure se poursuit au Centre Culturel Arabe Wallonie-Bruxelles: le week-end des 19 et 20 novembre, des dizaines d'enfants issus de l'immigration marocaine et arabe, encadrés par Christine Keyeux et Rachid Taferssiti, Président de l'association Al-Boughaz, créeront une fresque à leur image. Le thème proposé - " Ibn Battouta, c'est toi !" - les amènera à revisiter à leur façon, par leur vécu, les péripéties de ce personnage qui n'a pas fini de faire rêver.

Du 2 au 16 décembre, leurs travaux ainsi que les fresques de Tanger et de Chaumont seront exposés dans les nouveaux locaux du CCA, à l'angle des rues de l'Alliance et Scailquin à 1210 Bruxelles

Entrée libre.



« Ibn Battouta, prince des voyageurs » - Conférence par Lotfi Akalay

Vendredi 2 décembre 2005, 20h30

Mohamed Ibn Battouta, Marocain né à Tanger en 1304, fut surnommé tour à tour le «voyageur de l’islam», le «prince des voyageurs», le «géographe malgré lui», le «voyageur des Arabes» et «the traveller par excellence». Il a parcouru 120 000 km en près de 3 décennies, de 1325 à 1353, visitant dans sa totalité «Dar el Islam», le monde musulman, de l’Afrique du Nord à la Péninsule arabique où il fit quatre fois le pèlerinage aux Lieux saints de l’islam, en passant par l’Egypte, l’Afrique de l’Est, la Syrie, l’Irak et la Perse. Après avoir navigué dans l’océan Indien et le golfe Persique, il visite l’Asie mineure, la Russie méridionale et l’Asie Centrale. Après le royaume indien de Dihli, il se rend en Chine en passant par Ceylan, les îles Maldives et l’Indonésie. De retour au Maroc, il fait une excursion en Andalousie avant de séjourner deux années en Afrique Noire. A Fès en 1356, il raconte au sultan Abou Inan les curiosités et les merveilles de son périple, puis dicte à Ibn Jouzay, le secrétaire grenadin du souverain, le récit complet de ses voyages.

C’est la traduction française faite à Paris en 1858 à partir des manuscrits gardés à la Bibliothèque Nationale, suivie un siècle plus tard par la version anglaise de Cambridge, qui mirent fin à cinq siècles d’un silence que rien a priori ne pouvait justifier. L'écrivain tangérois Lotfi Akalay s’attachera à répondre à quelques-unes des questions que posent les voyages d’Ibn Battouta : les récits du voyageur sont-ils crédibles ? Qu’est-ce qui pousse cet infatigable globe-trotter à accomplir un si long voyage sur une si vaste étendue ? Comment expliquer qu’un tel personnage soit resté si longtemps largement inconnu de nombre de chroniqueurs et d’historiens, et demeure souvent à l’écart des préoccupations d’aujourd’hui ? Quel était l’état de Dar el Islam au XIVe siècle au regard du monde musulman d’aujourd’hui ? Peut-on parler d’une actualité d’Ibn Battouta ?