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MUSEE
DE LA QASBAH
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L'exposition
se décline en trois sections organisées en fonction
d'un parcours qui respecte l'architecture du Palais. Elle illustre
les traits dominants de cette région qui a joué un
rôle privilégié dans les relations entre l'Afrique
et l'Europe, puisqu'elle aurait fonctionné comme un lieu
de passage entre les deux continents via le détroit de Gibraltar,
et un lieu de rencontre et d'échange dans le bassin occidental
de la méditerranée. ![]() La
première salle, couverte par une coupole dodécagonale,
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Elle conserve toujours une lourde caisse en bois de cèdre renforcée de ferrures, faisant office d'ancien coffre fort. Ensuite, une projection permanente illustre la situation géographique des principaux sites archéologiques ayant livré les objets exposés. |
Autour d'un magnifique patio central, à colonnes en marbre blanc
ornées de chapiteaux composites, plusieurs salles s'organisent
et offrent un éventail d'objets évoquant l'histoire matérielle
de Tanger et de son arrière pays depuis la préhistoire jusqu'au
XIX e siècle : un outillage lithique et osseux, des céramiques,
des figurines en terre cuite, des bijoux en argent de tradition phénicienne,
des amulettes, des colliers en argent, et des coquilles d'uf d'autruche
décorées
etc. Cette collection est complétée
par un ensemble exceptionnel de céramiques peintes et de figurines
provenant du site-atelier de Kouass dont l'activité remonte au
moins au V e siècle av. J.-C.
La salle qui correspond à la période de la romanisation
se caractérise par un bas-relief représentant une scène
de banquet couché, et par un bloc d'entablement qui évoque
le thème de la victoire sacrifiant un taureau. Nous pouvons y contempler,
également, des céramiques, des statuettes, des bijoux en
ivoire, ou des chefs-d'uvre de verrerie romaine.
La grande coupole, ou « Koubba K'bira », est une salle meublée
de zelliges, et décorée de plâtre sculpté et
de bois de cèdre sculpté et peint au plafond. Elle expose
des enluminures, des écritoires, et un manuscrit de Coran doré
et enluminé datant du XIII e siècle. Les vers de poésie
qui ceignent les mûrs donnent à cet espace une beauté
majestueuse.
Les salles de 5 à 7 sont consacrées à la période
musulmane: des fragments de revêtement de zellige, des frises en
bois de cèdre sculptées et ornées d'inscriptions
coufiques rehaussées de décors floraux, des vases en céramique,
des pièces de monnaies et des stèles funéraires.
La visite du premier patio se termine par une exposition d'uvres
datant de la période Alaouite : manuscrit doré et enluminé
de reliures, des pièces de monnaies, un lustre en cuivre jaune,
des armes à feu
Les anciennes cuisines du palais s'ordonnent sur deux niveaux :
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le rez-de-chaussée correspond aux importantes activités
commerciales entre la péninsule tingitane et d'autres civilisations
méditerranéennes. Le sol du patio est pavé d'une mosaïque provenant de Volubilis «Navigum Vaneris», représentant la déesse Vénus siégeant à l'arrière d'un navire. Cette exposition est enrichie d'uvres exceptionnelles ; notamment un vase à décor de poisson, une Oenochoé étrusque, un Ouchebti égyptien, une lampe grecque, des amphores, des ancres , et un astrolabe planisphèrique. Ces objets témoignent de rencontres fécondes, tenant tout autant des civilisations méditerranéennes que des populations autochtones, et placent le tangérois au confluent des routes maritimes. |
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à l'étage, se regroupent des témoignages relatifs
à la religion et aux rites funéraires : la maquette grandeur
nature du tombeau punique de Mghogha et son mobilier d'accompagnement,
une sépulture d'enfant inhumé dans une jarre, des sarcophages
en plomb, des urnes d'incinération découvertes dans la nécropole
de Marshan et des fresques peintes de la nécropole Boukhachkhach
...
Le jardin « Riad As Sultan » de style maroco-andalou, est
doté d'une fontaine, et abrite une exposition à ciel libre
d'une collection lapidaire (des chapiteaux en marbre et margelles de puit)
et des canons.
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