Sous
le Haut Patronage de Sa Majesté Mohammed VI
Comité de Soutien
Monsieur André Azoulay, Conseiller de Sa Majesté
Mohammed VI
Monsieur Mohamed Benaïssa pour la Fondation Forum d'Asilah
Monsieur Francis Savoye, Président du Directoire du Crédit
du Maroc
Monsieur le Président du Conseil Régional Tanger/Tétouan
Monsieur Driss Benhima pour l'Agence pour le Développement
du Nord
Monsieur Bassim Jaï Hokimi, Président Directeur
Général d'ONA
Partenaires
Institutionnels
Conseil Régional Tanger/Tétouan
Agence pour le développement du Nord
Wilaya de Tanger/Tétouan
Services Culturels de l'Ambassade des Etats-Unis d'Amérique
Consulat Général de France
Office National Marocain du Tourisme
Fondation ONA
LA PROMOTION
DU FESTIVAL
TANJAzz,
qui aborde sa 5ème édition est le seul évènement
au Nord du Maroc à vocation
touristique internationale.
De plus en plus de visiteurs touristes assistent au Festival,
principalement en provenance de France, d'Espagne, et accessoirement,
de Belgique.
La
notoriété grandissante du Festival est accélérée
par :
La
consultation fréquente de son site : www.tanjazz.com
Un partenariat puissant avec www.jazzvalley.com,
le plus important site de jazz.
Un nouveau partenariat avec TV5 Europe.
Nous
cherchons au maximum à faciliter encore plus le flux
touristique :
Un
" package " va être créé comprenant
transport aérien, séjour et entrées aux
concerts.
La date n'est pas choisie au hasard puisqu'elle coïncide
avec le "pont de l'Ascension", soit 4 jours de congés
auxquels peuvent s'ajouter des RTT.
TANJAzz
EN QUELQUES CHIFFRES
8 mois de
préparation.
150 personnes employées pendant la semaine du festival.
30 entreprises associées au festival.
920 nuitées dans les hôtels de Tanger.
2000 repas.
66 concerts
dont 47 gratuits.
TANGER, UNE VILLE QUI
FAIT JAZZER
On date
généralement l'apparition du jazz en Afrique du
Nord à partir du débarquement des troupes américaines
en Novembre 1942.
Il est vrai que presque tous les régiments avaient leur
Big Band allant parfois jusqu'à plus de 30 musiciens.
Le rôle de ces orchestres était de remonter le
moral des troupes et d'animer des bals publics en initiant la
population aux joies du swing, du fox-trot et
autres boogie-woogie.
Le répertoire était celui des grands orchestres
de l'époque : Jimmy Lunceford, Artie Shaw, Benny Goodman
et surtout Glenn Miller dont le célèbre Moonlight
Serenade a préludé à bien des amours.
Par ailleurs beaucoup d'officiers fous de jazz voyageaient avec
leur gramophone et leurs 78 tours préférés
qu'ils ne manquaient pas de faire écouter à leurs
nouveaux amis et à leurs jolies conquêtes.
Rien d'étonnant donc à ce que le jazz envahisse
soudain l'espace Nord Africain comme symbole de liberté,
de nouveauté et de gaieté retrouvée.
Mais,
Tanger, comme il se doit n'avait pas attendu les Américains
pour se respirer l'air du jazz.
Le Statut International de la ville impliquait une concurrence
mondaine effrénée entre les représentations
diplomatiques. Dès les années 30, on y dansa le
Jitterburg, le cake walk, le charleston,
on y découvrit King Oliver puis le Hot Five de louis
Armstrong, la truculence de Fats Waller puis Duke Ellington
et Count Basie
De garden party en five o'clock
tea, de cocktails parties en soirées dansantes,
la Vieille Montagne résonnait des échos des tous
derniers enregistrements venus à grand frais par la valise
diplomatique.
Diplomatique aussi, la forêt éponyme où
les jeunes gens de bonnes familles juives partaient en pique
nique sans oublier de charger sur leurs mules leur gramophone
à aiguille et leur collection de 78 tours.
Déjà en 1941, face à l'Espagne, les frères
Hubert et Raymond Fol fourbissent l'un son piano et l'autre
son saxo alto qui feront merveille au moment d'enregistrer des
sessions inoubliables avec Django Reinhart entre 1949 et 1953.
Eh oui, les frères Fol sont à Tanger puisque leur
père, Jean-Charles Fol est le créateur et directeur
du Syndicat d'Initiatives.
On les a un peu oubliés les frères Fol, mais ce
n'est pas de la petite bière dans le monde du Jazz. Raymond,
pianiste élégant et fin est un ami proche du grand
Duke et Hubert saxophoniste torturé et génial
a enregistré avec Miles Davis !
Et puis voilà
qu'au milieu des années 50 arrive le grand Max Roach.
On ne se souvient plus guère de la date, on ne se souvient
plus très bien du nom des musiciens qui l'accompagnaient,
mais on n'oubliera jamais la fête que ce fut dans les
arènes de Tanger. Max Roach époustouflant de virtuosité
et d'inspiration fait sonner ses caisses avec ce style propre
à lui seul qui lui permet de véritablement jouer
des notes de musique comme dans le célèbre Salt
Peanuts.
Avec lui, Tanger découvre la révolution que constitue
le be-bop. Un mouvement né dans la 42ème
rue de New-York dont les plus célèbres représentants
sont Dizzy Gillespie et Charlie Parker.
Mais comment s'étonner que Max Roach et le be-bop
arrivent à Tanger alors que Life Magazine écrit
: " Tanger est la ville la plus moderne du monde "
et que Paul Bowles raconte : "
dans le port de New-York
il y avait toujours un paquebot en partance pour Tanger. "
C'est
au milieu des années 60 que le jeune Lotfi Akalay, Tangérois
s'il en est, traque le 45 tours Vogue ou le double album RCA
Victor chez tous les brocanteurs de Tanger. C'est ainsi qu'il
découvrira le Duke Ellington des années 20 chez
un quincaillier de la rue du Mexique.
C'est
aussi au beau milieu des années 60 que Tanger va de nouveau
inscrire son nom dans un chapitre important de l'histoire du
jazz.
Randy Weston élève de Thelonious Monk, grand pianiste,
grand compositeur, vient de découvrir les rythmes africains
à l'occasion d'un festival à Lagos au Nigeria.
Fasciné par cet héritage, son héritage,
il se lance dans toutes sortes d'expérimentations. En
67, il s'installe à Tanger et joue avec Gnawas, Jajoukas,
Jil jilala. Entre 1970 et 1972, il ouvre un club au dessus du
cinéma Mauritania : le Centre Culturel du Rythme Africain,
largement inspiré de la musique marocaine.
Précurseur indiscuté, il se sert de ces rythmes
pour créer un autre jazz dont le meilleur exemple est
son fameux album appelé " Tanjah ".
On peut donc dire que ce que l'on appelle aujourd'hui "
fusion "ou " world music " est né à
Tanger .
Puis c'est la léthargie jusqu'en 2000 où nait
Tanjazz le Festival de Jazz de Tanger. Randy revient à
Tanger ému et content. Derrière lui, toute une
génération de jeunes jazzmen font réentendre
le jazz au cur de Tanger, dans les jardins de la Mandoubia,
au Grand Socco, sur un camion de parade
Tanger découvre le trio d'Archie Shepp, le chant de David
Linx, le son de Mad Nomad, les harmonies de Nico Morelli, le
" jaléo " de Louis Winsberg, l'incontournable
et généreux Daniel Huck, le jazz oriental de Toufik
Faroukh, le saxo torride de Manu Dibango
.
On attend cette année Stacey Kent et Ray Barretto !
En quatre éditions et bientôt cinq, TANJAzz rassemble
de plus en plus d'amoureux du Jazz et les transforme, en plus,
en amoureux de Tanger. Et cela dans une ambiance unique faite
de simplicité et de fraternité.
Avec ses " blue notes " ces notes presque fausses
et bouleversantes, avec ses tempos changeants, ses riffs violents,
ses harmonies puissantes et ses improvisations subtiles, le
Jazz c'est Tanger !